La Maladie du Coeur (5)

Publié le par Raziel

Le lendemain Hurlit se présenta devant Calvin à l'heure habituelle. Ce dernier l'attendait patiemment dans la salle de repos comme chaque matin.
-Bonjour, Calvin. lança Hurlit en souriant doucement.
-Bonjour. répondit le spécialiste sans vraiment prêter attention à Hurlit qui déposait sa veste dans son placard.
Hurlit se pencha ensuite par dessus l'épaule de Calvin et lut les gros titres. Calvin ne devait pas être là depuis plus d'une dizaine de minutes, il n'en était qu'à la quatrième page du journal quotidien.
-Evidemment, commença Calvin en relevant la tête, ils parlent de Julie dans le journal.
Hurlit se redressa et ferma son placard.
-Et que disent-ils ? grommela-t-il plus qu'il ne demanda.
-Qu'une autre personne a été envoyée dans notre section et que cette dernière est bien jeune. Au fond ils ne savent rien de cette histoire, même pas son prénom.
Il referma alors brusquement le journal et le jeta dans la poubelle sans ménagement. Hurlit haussa un sourcil et resta interdit, la lèvre inférieure coincée entre ses dents. Finalement Calvin avait peut-être déjà tout lu et était revenu en arrière pour relire un article.
Calvin se rendit compte de l'air qu'arborait Hurlit et sourit doucement.
-Tu n'es pas en retard, rassure-toi. dit-il. Je suis arrivé en avance, comme je ne dormais plus j'en ai profité pour aller voir Julie.
Hurlit revint à lui immédiatement.
-Comment va-t-elle ? demanda-t-il en s'approchant de Calvin qui venait tout juste d'ouvrir la porte.
-Bien, tu vas pouvoir le constater par toi-même. C'est l'heure de leur servir le petit-déjeuner.
Calvin passa le seuil de la porte et Hurlit le suivit à la hâte.

Calvin poussa la porte du couloir et Hurlit le suivit sans rien dire. Ils s'arrêtèrent tous deux devant la pièce qui renfermait Julie et Hurlit s'approcha pour la regarder à travers la vitre.
-Elle dort. murmura-t-il en souriant doucement, soulagé.
-Il semblerait qu'elle soit calme, en effet. Je ne sais pas si elle a eu une crise dans la nuit mais je n'ai pas eu d'échos de la part de Flaminia. affirma Calvin.
Hurlit fit ensuite un pas en arrière et se tourna vers Calvin.
-Je pense qu'elle risque d'en faire une à son réveil. déclara-t-il.
-Je pense la même chose. La crise pourrait d'ailleurs être la cause de son réveil. déclara le spécialiste en tournant les talons vers le fond du couloir. En attendant, allons voir pour servir le petit-déjeuner.
Hurlit le suivit sans rien dire, le couloir était calme, personne ne subissait les effets de la maladie. Comme Julie, ils devaient tous dormir.

Calvin poussa la porte menant aux cuisines et Hurlit le suivit en cherchant immédiatement Marlène des yeux. Il fit la moue en ne la voyant pas dans la salle. Calvin salua Kim et Hurlit en fit autant après s'être repris.
-Les dernières bouteilles de lait et de café chaud vont arriver. annonça Kim en se plaçant à côté du chariot.
-D'accord. fit simplement Calvin.
Le chef était à la place qu'avait occupée Marlène la veille au soir. Il tartinait frénétiquement des tranches de pains avec du beurre et un peu de confiture avant de les déposer sur le chariot à côté des autres tartines sur l'étagère la plus haute. Hurlit le regarda faire un long moment puis observa de quoi se composait le petit déjeuner. Les personnes auraient donc droit à du pain beurré avec de la confiture, du lait ou du café selon leur préférence, ainsi que du jus d'orange et des biscuits. Le chef posa finalement la dernière tartine sur le chariot, essuya ses mains sur son tablier et se plaça devant le bac pour laver les outils de cuisine. Peu de temps après, des bruits de pas attirèrent l'attention de Hurlit. Marlène entra par la porte au fond à droite de la cuisine. Sans s'en rendre compte, Hurlit sourit légèrement et Marlène lui rendit aussitôt. Elle s'avança vers eux en les saluant et déposa le bac fumant, qu'elle tenait à deux mains protégées par des gants, à côté du chariot. Kim enfila prestement un gant et se plaça de l'autre côté du bac. Ils s'accroupirent ensuite et, sous le regard de Calvin et Hurlit, commencèrent à déposer les bouteilles sur la deuxième étagère à côté des autres.
-Tout y est. clama finalement Marlène en se relevant et souriant largement en regardant Hurlit et Calvin.
Kim se redressa à sa suite et retira son gant qu'il déposa sur le plan de travail.
-Dans ce cas, nous allons servir ce petit-déjeuner et rapporter les couverts d'hier soir. affirma Calvin en plaçant ses mains sur le chariot.
Kim avait pris une éponge et nettoyait désormais le plan de travail qu'avait sali le chef peu avant.
-Alors, à tout à l'heure. déclara l'homme.
Calvin acquiesça d'un hochement de tête et poussa le chariot vers la porte que Hurlit s'empressa d'ouvrir. Ils quittèrent alors les cuisines, non sans un regard de Hurlit pour Marlène qui lui sourit doucement avant qu'il ne sorte.

La plupart des patients dormaient encore, comme l'avait pensé Hurlit un peu plus tôt. Il fut d'ailleurs soulagé de constater que chacun d'entre eux avait effectivement mangé son dîner. Mais l'angoisse le tenaillait. Julie le préoccupait grandement, et ce, même si Marlène lui avait affirmé que tout allait bien lors de la soirée. De plus, comme la veille, Julie serait servie en dernière. Il devrait donc attendre et prendre son mal en patience. Il se mordit légèrement la lèvre inférieure sans s'en rendre compte, en entrant il n'avait pas pensé à chercher à voir si son assiette était vide ou non. D'ailleurs il n'aurait probablement pas pu s'en assurer, les repas étaient placés dans le coin gauche de la pièce et souvent déplacés par le malade puis redéposés dans le coin à droite ou à gauche, ce qui rendait la chose non clairement visible de l'extérieur.
Toutefois, le fait de voir Calvin sortir de chaque chambre avec les plats vides avait tendance à le rassurer et le conforter dans l'idée que, comme eux, Julie ne se laisserait pas mourir de faim.
-Hurlit ? l'interpella soudain Calvin.
Le jeune homme venait de s'égarer dans ses pensées et Calvin s'en était aisément rendu compte. Il l'avait donc ramené sur terre.
Hurlit eut alors un léger sursaut et tourna vivement la tête vers le spécialiste en s'excusant. Ce dernier sourit légèrement, sachant  très bien ce qui préoccupait ainsi Hurlit. Il lui fit alors un signe de tête pour lui signaler que ce n'était pas quelque chose d'important.
Calvin prit d'ailleurs dans la foulée une bouteille de café et le reste pour couper court aux éventuelles excuses qu'allaient engranger Hurlit. Le spécialiste fit ensuite volte-face, se retrouvant ainsi devant la porte. Hurlit contourna alors rapidement le chariot et lui ouvrit, à la hâte, la porte d'un énième patient. Celui-ci était assis au centre la pièce et fixait, inlassablement et la tête bien droite, un point inexistant au loin droit devant lui.
L'homme se nommait Basil et était ici depuis dix-huit jours. Sa femme avait été retrouvé morte chez lui, tuée par un voleur après s'être battue pour sauver sa vie.
Calvin pénétra dans la pièce et traversa le champ de vision de Basil sans que cela ne le perturbe. Il déposa le petit-déjeuner et reprit les couverts de la veille, le tout sans jamais quitter l'homme des yeux. Le spécialiste fit alors deux petits pas vers la sortie quand Basil se leva d'un bond et fondit sur Calvin. L'homme lâcha instantanément ce qu'il avait en mains et fit un mouvement brusque de recul mais trop tard. Basil l'avait saisi à la gorge et plaqué au sol.
Hurlit pénétra aussitôt dans la chambre lorsqu'il entendit les couverts tomber. Il posa son regard sur les deux hommes et écarquilla les yeux en grands. Calvin se débattait comme il pouvait mais Basil était bien plus puissant et n'avait aucun mal à le maintenir au sol et à garder une pression importante sur sa gorge. A cette vision le sang d'Hurlit ne fit qu'un tour et son poing vint violemment s'écraser sur la mâchoire de Basil qui s'écroula sur le flanc droit, inerte. L'homme devait certes être sonné mais pas au point de ne plus pouvoir bouger.  Pourtant il restait immobile, son esprit ailleurs. Hurlit ne s'en plaint pas et, constatant ce fait, il attrapa Calvin par les épaules et le traîna à l'extérieur, l'adossa contre le mur et referma rapidement la porte.
Hurlit se retourna alors vers le spécialiste et massa son poing endolori. Calvin avait le souffle court et toussait de temps en temps. Sa gorge avait viré au rouge tirant légèrement sur le bleu suite à la strangulation. Hurlit l'observa, interdit. Il venait de frapper un patient et d'ailleurs c'était la première fois qu'il frappait quelqu'un de la sorte et qu'il voyait une pareille scène. Finalement ses nerfs lâchèrent et il s'emporta.
-Mais qu'est-ce qu'il lui a pris, bon sang ?! s'exclama-t-il.
-Je te l'avais dit. fit Calvin avec calme mais non sans difficulté. Il arrive que certains patients tentent de nous tuer dans un excès de délire. Il m'a probablement pris pour le meurtrier de sa femme.
Calvin haussa les épaules et se releva alors péniblement sous les yeux écarquillés de Hurlit qui le fixait sans relâche. Il était au moins autant inquiet qu'en colère. Que ce serait-il passé s'il n'avait pas été là ? Il se raidit alors de tout son long. Il n'avait pas entendu parler d'un quelconque assistant avant lui. Calvin avait-il donc servi ainsi les plats seul pendant plusieurs années, au risque de se voir tuer par un patient ?
-Il faut finir le service. ajouta Calvin en passant devant Hurlit sans le regarder.
Le jeune homme grimaça fortement. Comment pouvait-il rester si calme après ce qui venait de se passer ? Basil avait manqué de peu de le tuer.
-Allez, dépêche-toi. enchérit le spécialiste en avançant vers la chambre suivante.
Hurlit se tourna vers lui, l'observa et fronça les sourcils avant de soupirer et de le suivre à contre-coeur.

Après quelques patients de servis, Hurlit ne put plus se contenir et aborda le sujet qui le tiraillait.
-Avant que je n'arrive, tu servais seul ? demanda-t-il.
Calvin ferma la porte de la chambre et se tourna vers le jeune homme en souriant légèrement en coin.
-Bien sûr que non, je tiens à la vie.
Les muscles de Hurlit se détendirent et il se sentit soulagé. Il se maudit alors d'avoir cru un instant que Calvin avait pris le risque de servir seul pendant un certain temps.
-C'était Kim qui m'accompagnait avant. ajouta l'homme. Mais c'est la première fois que je passe si près de la mort. avoua-t-il.
Calvin baissa légèrement la tête, était-il donc fautif ? C'est vrai qu'il aurait dû être prêt à réagir plus vite.
-Non pas que ce soit ta faute et que tu sois moins compétent que Kim, mais c'est la première fois qu'un homme aussi fort m'attaque. fit Calvin en se rendant compte que Hurlit prenait sur lui. De toute manière, c'est le comportement typiquement imprévisible, n'importe quel patient peut tout à coup avoir une réaction de ce genre.
Hurlit frémit alors de tout son corps en imaginant Julie lui sauter au cou et tenter de le tuer. Il ne se voyait pas la frapper ou tenter de lui faire du mal et pourtant il ne voulait pas mourir ainsi. Il grimaça en se rendant compte de la difficulté de la chose, se faire agresser ainsi par une personne dont on a la charge et qu'on veut protéger devait être extrêmement pénible. Il comprit alors ce que pouvait bien ressentir Calvin et pourquoi il était resté si calme après avoir failli mourir.
Il s'aperçut alors que Calvin était déjà devant la porte de la prochaine chambre à servir et poussa le chariot vers lui. Ils continuèrent alors le service sans encombre.

Vint finalement le tour de Julie. Ils s'arrêtèrent tous deux devant la porte et Calvin prit alors la parole.
-Tu veux lui donner son petit-déjeuner ? demanda le spécialiste.
Hurlit tourna vivement la tête vers Calvin et le fixa intensément. La surprise et la joie se lisaient aisément sur son visage. Il hocha alors de la tête pour lui montrer qu'il acceptait.
-Avec joie. fit-il pour appuyer son geste.
Il se plaça alors sur le côté du chariot et resta de marbre devant celui-ci. Il posa ses yeux sur Calvin derechef.
-Je ne sais pas si elle boit du lait ou du café, je lui sers donc les deux ? le questionna-t-il pour s'assurer que ce dernier ne savait pas non plus.
Calvin sourit largement et lui répondit par l'affirmative.
Hurlit s'empara alors des deux bouteilles ainsi que de l'habituelle bouteille de jus d'orange, des biscuits et la tartine de pain, le tout sur un plateau, comme pour chacun des autres patients.
Cette fois c'est Calvin qui lui ouvrit la porte et Hurlit pénétra dans la chambre non sans regarder un moment la jeune femme qui était allongée sur le sol et dormait encore. Calvin l'observa faire sans rien dire, il arborait juste un sourire aux coins des lèvres.
Hurlit déposa finalement le plateau à côté de celui du dîner, se saisit de ce dernier et sortit de la pièce sans jamais quitter Julie du regard.
Calvin referma alors la porte derrière lui et prit la parole.
-Tu ne cesses de la regarder, ce qui est une bonne chose, mais on sent que ce n'est pas par méfiance. Je t'aurais fait faire le service dans une autre chambre, tu n'aurais probablement pas été aussi attentif au patient. déclara le spécialiste.
Hurlit se redressa après avoir déposé le plateau du dîner sur le chariot et se tourna vers Calvin.
-Oui, tu as sûrement raison. avoua Hurlit en se pinçant la lèvre inférieure.
-Il faudra être plus prudent à l'avenir, tu as vu par toi-même ce qui peut se produire et ce même quand on est attentif. ajouta Calvin en se tournant vers le fond du couloir.
Hurlit grimaça en repensant à ce qui s'était produit peu avant et se plaça derrière le chariot qu'il poussa pour aller le ranger dans les cuisines.

Après quelques pas, des cris stridents se firent entendre. Hurlit s'arrêta net et tourna instantanément la tête vers la chambre de Julie. Il lâcha alors le chariot et se précipita vers elle.
Julie était réveillée et hurlait à tue-tête comme une possédée, debout, au milieu de la pièce. Calvin se plaça à côté de Hurlit et observa la jeune femme.
-L'odeur du petit-déjeuner a dû la réveiller. suggéra le spécialiste.
Hurlit ne dit rien, il fixait avec attention la jeune femme. Cette dernière cessa finalement de crier et se laissa tomber à quatre pattes sur le sol qu'elle martela violemment de son poing droit.
-Pourquoi ? demandait-elle à chaque fois que son poing s'écrasait sur le sol mou.
Le corps de Hurlit se tendait à chaque fois qu'elle posait cette question. La peine qu'il éprouvait pour Julie se lisait très aisément sur son visage tout comme la détermination de la sortir de cette situation qui l'insupportait.
La jeune femme se mit ensuite à taper des deux poings en criant puis cessa soudain. Elle fondit en larmes et s'effondra de tout son long. Elle se mit alors à sangloter, se replia sur elle-même et fut prise de soubresauts de temps à autre. Quelques minutes plus tard, la crise était passée.
-C'est fini. annonça Hurlit avec soulagement. Mais elle n'a pas prononcé un seul nom.
-En effet. fit le spécialiste sur un ton qui montrait sa déception.
Il s'écarta alors de la porte et reprit.
-Je vais contacter ses parents et demander si on peut passer chez eux pour leur poser quelques questions et, pourquoi pas, fouiller sa chambre à la recherche d'un quelconque objet pouvant nous renseigner sur la personne qui lui fait défaut.
Hurlit se décala de la porte et repassa derrière le chariot.
-Pourrai-je t'accompagner ? demanda-t-il alors qu'ils avançaient vers les cuisines.
-Cela va de soi. répondit Calvin en lui souriant.

Lorsqu'ils pénétrèrent dans les cuisines, les trois personnes s'aperçurent rapidement de la marque que Calvin portait au cou. Toutefois personne n'en dit rien, seule Marlène grimaça un instant avant de se tourner pour cacher son visage. Il régna alors une certaine tension dans la pièce. Calvin resta d'ailleurs à côté de la porte et sa voix brisa rapidement le silence pesant.
-Je vais contacter les parents de suite. annonça-t-il.
-D'accord. déclara Hurlit en se tournant vers lui.
Calvin était sorti immédiatement après ce qu'il avait dit et n'avait probablement pas entendu ce qu'avait dit Hurlit.
Le jeune homme poussa ensuite le chariot vers le fond de la pièce où se trouvait la porte par laquelle était sortie Marlène ce matin. Il se redressa, posa ses yeux sur Marlène et y eut lu l'inquiétude. Il regarda les deux autres et put lire le même sentiment.
-Un patient a tenté de l'étrangler. déclara Hurlit en baissant légèrement les yeux.
Le chef des cuisines grommela et Marlène se raidit alors que Kim fit un pas vers lui. Hurlit ferma alors les yeux en s'attendant à une quelconque réprime de la part de celui qui accompagnait Calvin auparavant. Il sentit alors une main se poser sur son épaule qui le serra doucement.
-J'imagine que si tu n'étais pas intervenu, il y serait resté. affirma Kim en souriant doucement.
Hurlit redressa alors la tête et un léger sourire perça sur son visage.
-Oui, c'est vrai. murmura Hurlit. Mais comment savez-vous que... ?
-Ta main droite. répondit Kim sans le laisser finir. Elle tremble sans arrêt et porte la marque d'un coup porté.
Kim s'écarta alors du jeune homme et ce dernier posa ses yeux sur sa main. En effet sa main tremblait et portait une marque presque violette, il ne s'en était même pas rendu compte.
-Tu as fait ce qu'il fallait. ajouta Kim en souriant largement.
Hurlit releva la tête et sourit doucement. Il posa ensuite ses yeux sur Marlène qui le fixait. La jeune femme acquiesça et lui offrit un sourire chaleureux.
-Tu n'as pas de remord à avoir. ajouta Marlène en s'approchant de lui. Tu n'y es pour rien s'il a put se saisir de la gorge de Calvin. Frapper était la meilleure chose à faire.
Elle prit alors sa main droite dans les siennes et lui sourit largement pour le réconforter. Les joues de Hurlit prirent alors une légère teinte rose et les portes de la cuisine s'ouvrirent, coupant court à ce moment qui le perturbait.
-Hurlit. appela Calvin. Ses parents acceptent de nous recevoir ce matin, nous partons dans l'instant. déclara-t-il.
Calvin vit immédiatement Marlène tenant la main de Hurlit, sourit doucement et sortit de la pièce. Hurlit se ressaisit immédiatement, rompit le contact fit un pas vers la porte mais s'arrêta net. Il posa alors ses yeux dans ceux de Marlène.
-Merci beaucoup. dit-il en souriant.
Marlène lui rendit son sourire et Hurlit quitta la pièce à la hâte.
Kim grommela et se tourna alors vers Marlène.
-Et moi, alors ? grogna-t-il.
Marlène se mit alors à rire et le chef cuisinier aussi.
-Quelle injustice. ajouta-t-il avant de sourire en coin et de se remettre au travail.

Publié dans La Maladie du Coeur

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