Le retour des parents (6)

Publié le par Raziel

Ma soeur revint alors dans le salon et se posa à côté de moi lourdement.

-Tu me montres ton PC avant que je parte ? me demanda-t-elle.

-Oui bien sûr. répondis-je.

Elle se leva alors et m'attendit en bas des marches.

-Allez dépêche ! J'ai pas envie que Jon' s'impatiente à la maison. dit-elle alors que je me levai et la rejoignis.

-Ca va tu seras rentrée à temps. dis-je en passant devant elle.

Je poussai la porte de ma chambre une fois arrivée en haut et y entrai en poussant un cri de joie. Je m'approchai de ce qui avait suscité cet enthousiasme. Au milieu de ma chambre il y avait une statue d'environ quarante centimètres de haut, une fée. Elle avait les yeux d'un bleu ciel éclatant et les ailes de la même couleur. Ses cheveux châtains et légèrement ondulés lui tombaient gracieusement sur la poitrine et jusqu'à mi-dos. Elle avait les mains dans le dos, le buste légèrement en avant et un large sourire amuseur illuminait littéralement son fin visage. Elle portait comme seul vêtement une robe d'un violet clair parsemée de petites tâches verdâtres à peine visibles, preuve qu'elle s'était amusée dans la nature. Sa robe descendait jusqu'au milieu de ses cuisses et collait parfaitement son corps comme si elle faisait face au vent. Ses jambes effilées se finissaient par des chaussons magnifiques de la même couleur que sa robe. Elle avait la jambe gauche repliée, son pied touchant presque ses fesses. Elle semblait s'amuser à marcher sur l'eau du bout des pieds.

-Elle est magnifique. murmurai-je en m'accroupissant et tendant mon index pour effleurer son visage et son corps.

-Alors ça te plait ? me demanda ma soeur en s'approchant de moi.

-Oui ! m'exclamai-je en lui sautant au cou. Elle est vraiment trop belle ! La pièce maîtresse de ma chambre sans hésitation. Merci beaucoup Delia. dis-je en la serrant bien fort.

-Tu m'en vois sincèrement ravie mais tu m'écrases un peu Kat'. fit-elle en relâchant son étreinte, ce que je fis aussi dans l'instant suivant.

-Tu comptes la mettre où alors ? me demanda-t-elle.

-J'en sais trop rien, il faut que la protège de Jacinthe, il grimpe partout et se frotte à tout et risquerait de la faire tomber. Je vais la mettre sur cette étagère je pense, Jacinthe n'y a pas accès, enfin il n'y a jamais été en tout cas.

L'étagère était située en face de mon lit et divers livres y était empilés.

-Evidemment faut que je fasse de la place et retire tout ça. remarquai-je.

-Je compte sur toi pour la mettre en valeur en tout cas. m'annonça ma soeur en approchant de mon bureau. Alors le voilà le fameux ordi' ?

-Oui c'est bien ça. répondis-je en la rejoignant.

-La couleur de la sacoche ne m'étonne guère et je parie que le PC est de la même couleur ?

-Exactement ! fis-je en ouvrant la sacoche.

-Ah oué bien bleu ciel comme t'aimes en effet. remarqua-t-elle en se plaçant bien à côté de moi.

Je levai l'écran pour lui montrer le clavier.

-Et bien, ça en jette y a pas de doute, peut-être un peu trop à mon goût mais pour toi c'est parfait.

-Oui ! Ce PC est vraiment beau, tout comme ta fée qui est vraiment belle et bien faite ! m'exclamai-je en refermant le PC portable et me dirigeant vers la fée pour la contempler un instant.

-Magnifique. murmurai-je de nouveau.

Je me relevai doucement sans la quitter des yeux et tourner finalement la tête vers ma soeur qui souriait doucement.

-Bon sur ce je vais vous laisser, faut que je rentre. Jon' va pas tarder à rentrer. annonça ma soeur en sortant de ma chambre alors que je la suivais.

-Je vais rentrer, p'pa. annonça-t-elle en arrivant dans le salon.

-Ok. fit-il en se levant pour nous rejoindre dans l'entrée.

Ma soeur alla tout d'abord chercher son souvenir sur la table basse du salon et revint vers nous. Ma mère sortit alors de la cuisine.

-Alors c'est bon tu pars rejoindre Jon' ? dit-elle.

-Oui, vu l'heure il est sûrement déjà arrivé  même. répondit ma soeur. Allez bonne soirée et bonne nuit. ajouta-t-elle en embrassant tout le monde. Merci pour le souvenir m'man et p'pa.

Mon père lui ouvrit alors la porte.

-Encore une fois j'aurai vu ce sac à puces uniquement pour son repas. fit-elle en sortant.

Nous sortîmes tous dehors en la suivant alors qu'elle gagnait sa voiture.

-Bonne route. fit mon père par sa vitre ouverte.

-Je sais conduire hein t'inquiètes pas. répliqua ma soeur en démarrant la voiture.

Mon père lui sourit en s'écartant de la voiture et ma soeur fila en klaxonnant et nous faisant signe de la main par la vitre ouverte. Sa voiture disparut alors au bout de la rue et nous cessâmes de lui faire signe pour rentrer dans la maison.

Nous nous installâmes tous devant la télévision pour regarder le film qui venait de commencer il y a peu. Nous étions quatre dans le canapé. Ma mère était toute collée à mon père, la tête sur son épaule et s'enlaçant l'un l'autre. Dim' et moi étions collés aussi l'un contre l'autre et une envie de faire comme nos parents nous rongeait l'intérieur. J'avais tout de même ma main gauche dans sa main droite, ma mère ne pouvait nous voir vu qu'elle était juste à ma droite avec la tête contre mon père.

Un petit quart d'heure après ma mère remua et s'écarta de mon père en m'écrasant à moitié.

-C'est quoi ce film bizarre ? fit-elle en se levant. Je vais me laver tiens. annonça-t-elle en embrassant mon père puis partit à l'étage.

-Allez-y embrassez-vous je regarde pas. fit mon père en souriant largement.

-C'est pas marrant. dis-je en le regardant de biais.

-Tu comptes le dire quand à ta mère ? Elle n'a peut-être rien vu mais moi je vous ai vu à vous serrez plus que nécessaire contre l'autre en vous tenant la main. fit mon père en posant ses yeux de nouveau sur la télé.

-Je lui dirai demain avant de partir à l'école je pense, comme ça elle me posera pas je ne sais combien de questions. répondis-je en caressant doucement la main de Dim'.

-Tu fais comme tu veux mais ne tarde pas trop. me dit-il.

Dim' déposa un baiser sur ma joue et nous reposâmes nos yeux sur la télévision.

Un bruit sourd se fit soudain entendre et je sursautai.

-Où-est-ce-chaaaaaat ?!! hurla soudain ma mère.

Dim' et moi tournâmes la tête vers les escaliers immédiatement alors que mon père restait calme à regarder la télévision.

-Elle vient sûrement de découvrir les poils de chat sur son oreiller. annonça-t-il sans quitter la TV des yeux.

Je me souvenais alors des poils sur son oreiller et que je n'avais pas eu envie de retirer. Mon père ne quittait pas la TV des yeux alors que les nôtres étaient rivés sur les escaliers. Nous entendions ma mère pester à l'étage et chercher Jacinthe dans toutes les pièces en vain.

-Ta mère va bien dormir cette nuit. Si elle le trouve il va y avoir une bonne petite course poursuite. Elle n'arrive jamais à l'attraper en plus et revient toujours essoufflée et bredouille en le maudissant. dit mon père en riant doucement.

Ma mère descendit alors et passa à côté de nous comme une furie. Dim' et moi la suivions des yeux en souriant doucement. Elle se mit à le chercher dans toute la maison mais ne le trouva pas. Elle s'arrêta alors un instant dans le salon puis fila dehors par la porte d'entrée.

Plusieurs minutes passèrent et mon père finit par se lever.

-Soit ta mère l'a attrapé et l'étripe soit elle campe une de ses cachettes. Je vais aller voir ça. annonça-t-il.

Je me levai aussi et Dim' suivit. Nous allâmes alors tous les trois dehors.

Nous restâmes alors tous les trois de marbre, bouche bée, devant la scène qui se présentait à nous.

Ma mère était en train de grimper à l'arbre qui était devant notre maison.

-Ma mère est folle. murmurai-je en la regardant faire.

Dim' ne bougeait pas devant cette scène assez peu ordinaire.

-Chérie ? tu crois vraiment que c'est utile d'aller le chercher là-haut ? demanda mon père à ma mère. T'aurais pu m'appeler.

Je levai alors un peu plus les yeux et pus constater que tout en haut de l'arbre se situait une boule de poils que je connaissais bien, Jacinthe.

-Il fait quoi là-haut ? demanda Dim' d'un air absent.

-Il voulait sûrement manger ça. fit mon père en pointant et suivant quelque chose du doigt qui volait autour de l'arbre.

-Une chauve-souris. annonçai-je en regardant l'animal voler en tout sens autour de l'arbre.

-Elle chasse déjà à cette heure ? remarqua Dim'. Il ne fait même pas encore tout à fait noir.

-Tu devrais savoir que la faim n'attend pas. répliquai-je en tapant sur son ventre.

-Gnagnagna. grommela-t-il.

Nous regardâmes ma mère se débrouiller comme elle pouvait pendant un petit moment.

-N'empêche m'man doit vraiment être furieuse pour aller le chercher là haut.

-C'est ce qu'elle veut qu'on croit. C'est bien pour ça que je ne vais pas chercher d'échelle sinon elle s'en prendrait à moi. fit mon père.

Je tournai la tête vers lui en l'interrogeant du regard.

-Jacinthe sait grimper aux arbres mais il n'a jamais été capable d'en descendre. Drôle de chat. fit mon père en me souriant.

Ma mère était donc partie le chercher en cachant cette aide sous sa prétendue rage contre Jacinthe.

-Bon vous surveillez ma femme, si elle tombe attrapez la ! Je compte sur vous, je vais chercher la trousse de soin. Elle va sûrement redescendre toute égratignée et griffée.

Mon père disparut alors et nous contemplions ma mère grimper jusqu'en haut de l'arbre.

Elle saisit notre chat sous le bras qui ne dit rien et ne bougea pas mais suivait la chauve-souris des yeux. Ma mère était arrivée à la moitié de l'arbre quand mon père revint avec la trousse de soin.

-Voilà. dit-il en se plaçant sous l'arbre. Et bien c'est bon elle va revenir parmi nous.

Ma mère posa finalement le pied à terre et sans attendre fit voler le chat dans le jardin en hurlant un certain nombre de juron contre lui.

-Impressionnant. souffla Dim' en la regardant faire.

-Assez. fit mon père en la rejoignant rapidement avec la trousse.

Ma mère s'effondra complètement sur mon père qu'elle enlaça par la taille.

-On va les laisser. dis-je en faisant demi-tour et allant chercher Jacinthe pour le rentrer.

Dim' et moi avec le chat dans mes bras rentrâmes dans la maison. Mon père allait soigner ma mère avec beaucoup de baisers et de caresses et en utilisant un tout petit rien du contenu de la trousse de soin.

Nous nous installâmes devant la télévision en nous serrant l'un contre l'autre et nous embrassant le cou et l'épaule de temps en temps. Jacinthe s'était placé sur un fauteuil et s'était mis en boule.

Une petite demi-heure après mes parents rentrèrent dans la maison. Dim' et moi nous décollâmes légèrement alors.

-On va se laver et on se couche, n'y allez pas trop tard. annonça mon père. Bonne nuit.

-Bonne nuit. dit ma mère dans la foulée.

Elle était toute collée à lui, les bras autour de son cou. Il la portait dans ses bras et elle me sourit au passage après avoir jeté un regard plutôt tendre vers Jacinthe. Sa grimpée avait du l'épuiser.

-Bonne nuit. dis-je en même temps que Dim'.

Mes parents disparurent alors dans les escaliers et Dim' se recolla à moi pour regarder la fin du film.

-Je te porterai aussi comme ça plus tard. dit-il alors d'une petite voix comme s'il avait lu dans mes pensées.

-J'attends que ça. murmurai-je en me serrant encore plus à lui.

 

Le film se termina un peu avant vingt-trois heures. Dim' m'embrassa doucement et je me levai pour éteindre la télé. Je sentis alors ses bras m'enlacer à la taille et me retournai pour l'embrasser. Il me caressa le dos un instant puis prit mes mains dans les siennes pour venir les poser sur ses épaules et me demander de l'enlacer au cou, ce que je fis sans rien dire. J'amenai sa tête contre la mienne pour l'embrasser de nouveau.

 -Accroche toi. me souffla-t-il à l'oreille soudain.

J'ouvrai grand les yeux alors que son bras gauche était passé sous mes genoux pour me soulever. Je m'agrippai assez fortement à son cou par réflexe et me serrai ensuite bien contre lui.

-Quelle force. murmurai-je en l'embrassant.

-Quelle légèreté surtout. me dit-il en souriant.

Il alla alors vers les escaliers sans trop que mon poids ne le gêne dans son déplacement.

 

-Tu veux bien éteindre la lumière, si je le fais tu tombes. remarqua-t-il en se penchant vers les interrupteurs.

-Bien sûr. dis-je en tendant ma main droite vers le bouton pour allumer les escaliers et éteindre le salon. Je me raccrochai immédiatement à son cou. J'avais confiance en lui et je savais que s'il venait à plier sous mon poids il me poserait avant de s'écrouler.

Nous arrivâmes en haut des marches avec une certaine difficulté.

-La prochaine fois, je te porte une fois qu'on est à l'étage. souffla-t-il avant de m'embrasser. Besoin de force, embrasse moi. m'implora-t-il alors.

Je posai mes lèvres contre les siennes et l'embrassai pendant un long moment. Je rompis ensuite le baiser et j'éteignis la lumière des escaliers pour allumer celle du couloir. Il se dirigea alors vers ma chambre et me déposa délicatement sur mon lit en position allongée.

-On croirait que tu déposes une blessée. murmurai-je en allant chercher ses lèvres.

-Fainéante, je dirai. me répondit-il en m'embrassant.

-Bah voyons ! m'exclamai-je en rompant le baiser. Même si c'est un tout petit peu vrai je t'interdis de me critiquer !

Il explosa de rire avant de m'embrasser longuement.

-Tais-toi donc. dit-il doucement en souriant légèrement. Et embrasse-moi.

Je ne me fis pas prier et l'embrasser en passant mes bras autour de son cou et le pressant contre moi.

Il rompit ensuite le baiser et m'annonça qu'il allait se laver.

-Vraiment jolie. avoua-t-il en pointant la fée. Mais beaucoup moins que toi évidemment. ajouta-t-il en souriant et en disparaissant.

Je soupirai de bien être en le regardant partir et je restai un moment ainsi, allongée dans mon lit, à contempler la fée que ma soeur m'avait offerte. Je me levai alors, il fallait que je prépare mes affaires pour demain. Je me dirigeai donc vers mon bureau, posai l'ordinateur sur la chaise de bureau, mis de côté les deux souvenirs et rangeai les diverses feuilles dans leur classeur respectif.

-J'ai quoi au fait demain ? me demandai-je en cherchant mon emploi du temps dans mon sac.

On était en fin d'année et je ne savais toujours pas mon emploi du temps par coeur, la honte. Mais je me consolais en sachant que je n'étais pas la seule et que au moins je prenais le temps de me renseigner au lieu d'arriver au lycée en me mettant à chercher quelqu'un de ma classe. J'empoignai finalement mon agenda qui se trouvait dans la petite poche de devant et non dans la grande comme je l'avais cru au départ. Je l'ouvris et regardai le lundi avec mépris. Histoire, Français, deux heures de Maths, deux heures d'Anglais et Physique-Chimie s'enchaînaient pour nous laisser souffler une heure avant de rentrer chez nous.

-Je hais le lundi. soupirai-je en mettant les cahiers dans mon sac et le classeur de Physique-Chimie.

J'ouvris ma trousse pour m'assurer qu'il n'y manquait aucun stylo et que j'avais des cartouches d'encre pour mon stylo à plume. Tout y était, il fallait dire que je n'avais guère ouvert ma trousse pendant les vacances. Je fermai alors mon sac et me dirigeai vers mon armoire. J'ouvris la penderie en me demandant si une robe serait bien pour demain. Je tournai la tête vers ma fée en me disant que j'aurai aimé porter la sienne. J'en sortis une après plusieurs minutes de recherche plus ou moins intensive. Elle était de couleur crème et je la plaquai sur ma poitrine devant la glace pour voir à quoi je ressemblerai en gros en la portant. Elle m'arrivait juste au-dessus du genou et le col ne plongeait pas trop. Je la mettrai demain. Je la posai donc sur ma chaise de bureau avec délicatesse pour ne pas la froisser après avoir retiré le cintre. Une veste de la même couleur ne serait pas de refus pour le matin au cas où la température serait quelque peu fraîche. Je retournai à ma penderie et empoignai la veste qui se trouvait juste à côté de l'endroit où était suspendue la robe auparavant. Je la posai alors par dessus ma robe et rangeai les deux cintres quand Dim' entra dans la chambre. Il ne portait que son caleçon de nuit et avait les cheveux dans tous les sens.

-Tu prépares tes affaires pour demain ? me demanda-t-il en regardant mon armoire grande ouverte.

-Euh oui c'est bien cela. répondis-je.

Pourquoi n'était-il pas revenu cinq minutes plus tard, le temps que je choisisse mes sous-vêtements tranquillement. Pour maintenant je le ferai demain matin, hors de question qu'il voit mon tiroir.

-Je vais me laver aussi. annonçai-je en empoignant mon pyjama bleu ciel et me dirigeant vers la sortie. Je l'embrassai rapidement avant de partir pour la salle de bain.

Je me plaçai devant la glace comme d'habitude et retirai mon pull et mon T-shirt en même temps. Je me contemplai un instant et portai ma main à mon cou pour le caresser en rêvant à moitié. La première marque avait quasiment disparue mais la seconde était encore nettement présente. Je posai mon index et mon majeur dessus en la caressant doucement. Je fermai alors les yeux en ressentant sa bouche se presser dans mon cou et entamer sa succion. Je revins alors à moi un peu désorientée par cette sensation. J'ouvris alors le robinet de la douche et plaçai mes vêtements dans le panier à linge sale après m'être déshabillée et avoir retiré le T-shirt du pull.. J'entrai dans la douche et commençai à me laver en me souvenant que je ne pourrai probablement pas repasser une nuit avec Dim' avant d'avoir passé le bac. Je frottai mon ventre quand l'image de lui en train me frotter apparut sous mes yeux. Je fermai alors les yeux pour chasser cette image et finissait de me laver en pensant à la journée de demain, du moins j'essayais mais je n'arrivais qu'à penser à Dim' et aux autres qui allaient nous voir ensemble.

Je coupai alors l'eau, empoignai ma serviette et me demandai ce que pouvait bien être en train de faire Dim' dans ma chambre. La vision de son corps allongé dans le lit en train de dormir m'apparut et je fronçai les sourcils, si c'était le cas je me chargerai de le tuer dans son sommeil ! J'enfilai mon pyjama, me brossai les dents et quittai la salle de bain pour le rejoindre dans ma chambre. Il était effectivement sur le lit mais avait mon livre de chevet dans la main. Il tourna la tête vers moi et je le rejoignis dans le lit.

-Il commence bizarre ton livre. m'annonça-t-il.

-N'importe quoi toi, cette histoire est géniale. répliquai-je.

-Nan mais attends tu vas pas me dire que ça c'est pas un début bizarre.

Et sans que je n'ai pu répliquer il commença à lire le début du livre.

-"La terre souillée de sang les séparait tel un mur invisible. Elle d'un côté et lui accompagné de cette petite fille de l'autre. Qui étaient-ils, surtout lui ? D'où provenait ce sang alors qu'il n'y avait aucun corps dans les parages ? Pourtant elle avait parfaitement entendu quelqu'un crier. C'est d'ailleurs ce qui l'avait poussé à courir jusqu'ici en abandonnant son panier. Elle avança alors son pied droit au dessus de cette terre mais se rétracta. Il lui était impossible de poser un pied sur cette terre rouge. Pourtant elle aurait aimé lui poser tout un tas de questions, lui qui l'avait regardé un instant avant de continuer sa route en tenant la main de la petite fille, comme si de rien n'était. Que s'était-il donc passé ici ? Il s'éloignait un peu plus à chaque instant et elle n'arrivait toujours pas à franchir cette terre. La contourner ne lui paraissait pas possible, la terre rouge semblait s'étendre à perte de vue. Elle qui n'avait jamais vu de sang et n'avait jamais imaginé qu'on puisse en voir une telle quantité. Elle qui n'avait côtoyé que la pureté de la nature avait désormais sous les yeux le reste d'un acte de cruauté sans limite. Elle commença à trembler légèrement, ses genoux claquèrent l'un contre l'autre et, lorsque leur silhouette disparut enfin, elle vacilla et s'appuya contre un arbre le temps de reprendre ses esprits."

Me dis pas que c'est pas bizarre comme début de livre ?! fit-il en refermant le livre.

-Non ce n'est pas bizarre. répondis-je en prenant le livre de ses mains. Tu vois là les trois petits trèfles à quatre feuilles sur la tranche ? Ca signifie que c'est le tome trois et que donc il y en a deux avant que tu n'as pas lu. D'ailleurs y en a quatre de tomes. enchaînai-je. Le premier parle de la vie de l'elfe. Le second du vampire. Le troisième, donc celui-ci, de l'entremêlement de leur vie. Et le dernier c'est lorsque leur vie sont nouées à jamais l'une à l'autre.

-Ah merde, le con. dit-il en se mordant la lèvre inférieure. Désolé. ajouta-t-il.

-Pas grave. fis-je en l'embrassant. Mais ne critique plus cette histoire.

-Tu me fais un résumé ? me demanda-t-il soudain.

Il n'avait jamais vraiment aimé lire et la plupart du temps il écoutait mes résumés avec attention. A chaque fois je me demandais pourquoi il ne les lisait pas alors qu'il était complètement absorbé par ce que je lui racontais de l'histoire.

-Tu peux pas le lire ? Franchement ce livre est génial.

-Pas envie. grommela-t-il.

-Et après c'est moi la fainéante. répliquai-je.

-La preuve tu veux pas me faire un résumé. fit-il en se collant à moi et déposant un baiser sur mon épaule.

-On croit rêver. soupirai-je. Je ne parlerai que de ce livre alors. Et tout ce que je peux te dire c'est que l'elfe va pas arrêter de le chercher partout pour le questionner sur ce bain de sang et va découvrir un autre monde en se mettant à chaque fois en danger. Et à chaque fois il la sauve alors qu'il est pas du tout là pour ça et perd sa trace juste après. Même qu'à un moment c'est trop beau, il la trouve évanouie, la dépose dans un lit dans une vieille maison et lèche sa plaie, goûte son sang pour la soigner, ainsi ça cicatrise plus vite et il lui évite la mort. Il s'étonne d'ailleurs de lui sauver la vie alors qu'il devrait l'interroger et la tuer s'il faut. A partir de cet instant il commence doucement à perdre la tête. Il trouve tous les sangs fades et amèrs. Il en vient même à goûter le sien, c'est assez dégueulasse d'ailleurs la scène. Et à la fin, ils finissent par pouvoir se parler et elle lui offre son sang par amour et t'apprends que c'est désormais la seule qui puisse étancher sa soif parce qu'il est amoureux et rejetait inconsciemment tous les autres sangs.

-C'est bien ce que je disais, cette histoire est vraiment bizarre. dit-il en m'embrassant pour ne pas que je puisse répliquer.

J'abandonnai finalement tout débat sur le sujet et passai sur lui pour l'embrasser longuement. Je plaçai mes mains sur son torse et le caresser.

-Tu sais que...

Il me coupa net en m'embrassant et me pressant contre lui, il savait ce que je voulais dire et ne voulait pas l'entendre. Il retira alors mon haut de pyjama et me regarda un instant avant de poser son index sur les griffures que m'avait fait Jacinthe. Il posa alors ses lèvres sur les marques, les lécha un court instant ce qui me fit frémir et il remonta ses lèvres sans les décoller de ma peau jusqu'à mon sein droit qu'il prit en bouche. Je soupirai de plaisir en pressant sa bouche contre mon sein et caressant ses cheveux et un peu son dos. J'en gémis légèrement de plaisir avant qu'il ne se détache de ma peau pour m'embrasser longuement. Je le repoussai doucement pour qu'il s'allonge et lui retirai son caleçon. Je léchai doucement son torse et descendis lentement vers son sexe que je caressais du bout des doigts. Il respirait assez profondément et rapidement. Nous étions tous deux très excités et nous nous désirions fortement à ce moment mais je voulais le voir brûler de désir pour moi et qu'il me prie de lui faire l'amour. Je déposai alors un court baiser sur son bas ventre et descendis vers sa cuisse gauche. Je ne cessai d'embrasser sa peau jusqu'à atteindre son genou puis remontai vers son ventre. Mes doigts caressaient ses cuisses ou son ventre et de temps en temps son sexe alors que ses mains caressaient un peu mes cheveux. Je l'entendais gémir et soupirer de plaisir, ses muscles se contractaient en réponse à mes baisers ou mes caresses. Il posa finalement sa main sur ma joue et je revins sur ses lèvres alors qu'il me priait de lui faire l'amour. Je l'embrassai de nouveau et pris son sexe dans ma main pour le guider en moi. Nous émîmes tout deux un gémissement de plaisir et je refis le geste plusieurs fois d'affilée. Je l'embrassai alors longuement et le fit aller le plus loin possible en moi dans un gémissement commun. Je commençai alors mes mouvements de bassin et lui fis l'amour pendant que nous nous caressions mutuellement le buste et que nous gémissions ou poussions de petits cris de plaisir.

 

Notre rapport prit fin dans des gémissements de plaisir assez forts et je le retirai de moi pour m'allonger sur lui. J'avais chaud mais son contact était vraiment agréable. Nous reprenions notre souffle en nous caressant, moi son torse et ses bras, lui ma tête et mon dos.

 

-Je t'aime. murmurai-je sans vraiment m'en rendre compte.

-Je t'aime aussi. me répondit-il dans un léger murmure.

-Bonne nuit mon amour. dis-je alors en fermant les yeux et en prenant sa main gauche dans la mienne.

-Dors bien Kat'.

Nous restâmes ainsi l'un contre l'autre à nous caresser lentement et à nous écouter respirer. Le sommeil me gagna finalement et assez rapidement

 

Publié dans Avec Toi

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S
<br /> Waaah, et les parents d'à côté? Ils s'en rendent pas compte? O__o"<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Ahaha ^^ Non pas du tout, bien sûr, leur chambre n'est pas à côté, la porte est évidemment poussée et les parents dorment et ils se contiennent dans l'expression vocale de leur plaisir ^^ (c'est<br /> légèrement précisé par le mot "petits" devant "cris de plaisir".<br /> <br /> Quant à tes commentaires peu construits, ce n'est pas un problème, c'est toujours plaisant d'en avoir et de savoir que tu lis et où tu en es ;)<br /> <br /> <br />
T
Une fée magnifiquement imaginée ! *-* Par contre j'ai du mal à me situer dans le temps, qui n'est pas toujours précisé, ou flou. Mais mon avis ne suffirait pas, je pense qu'il en faudrait bien d'autre sur tes textes. Encore du romantisme et toujours.. Cela donne envie *-* Ils le sont autant l'un que l'autre, je trouve ça attendrissant.<br /> Le passage que cite Dim' a été inventé par ta propre imagination ou a été repris? ça m'intrique assez.. En tout cas l'histoire paraît jolie.<br /> La fin du texte est très... *sans commentaires*<br /> <br /> ^o^
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